Mémoire de master : Caractéristiques physiques et sociologiques des zones criminogènes dans la commune d’Abobo

Date

2014

Journal Title

Journal ISSN

Volume Title

Publisher

Université Alassane Ouattara

Abstract

Les villes regroupent sur un territoire donné, des hommes et des femmes et leurs activités avec le projet commun de vivre ensemble. En tant que territoires et échelles de régulation, elles soulèvent de nombreuses questions économiques et sociales (Dorier, Jaglin, 2002) et sont marquées par une division spatiale et sociale. Particulièrement, les villes du tiers-monde se caractérisent par l'opposition permanente entre l'extrême pauvreté et l'extrême richesse, se traduisant par la juxtaposition de quartiers modernes, dont la population est majoritairement aisée, et de zones d'habitat précaire, où s'amasse un sous prolétariat sans qualifications. Cette division à la fois spatiale et sociale est source de violence criminelle surtout dans les villes africaines du fait de l’urbanisation accélérée. Le processus d’urbanisation se traduit par la prégnance croissante de la ville comme forme de l’habitat humain (Pumain, 2003). Dans le cas africain, l’urbanisation est récente. Elle date de la colonisation. Comme le stipule Catherine Coquery (1988), «le choc colonial a constitué un élément décisif de l'urbanisme africain contemporain par la juxtaposition et l'inévitable interpénétration de deux modèles apparemment contradictoires: le (ou plutôt les) modèle(s) autochtone(s) ancien(s), et le modèle spécifique colonial/blanc/métropolitain». Ainsi, le modèle colonial, a accentué le caractère ségrégatif de l'habitat et des quartiers des villes africaines et il a imposé sa trame qui persiste aujourd'hui dans la plupart des agglomérations (Massiah, Tribillon, 1988) tout comme en Côte d’Ivoire.

Description

Keywords

Citation

DOI