Mémoire de master - Gestion du viol à Bouaké : enregistrement, évolution et interaction communautés-police-tribunal de justice

Date

2014

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Université Alassane Ouattara

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Que dire du viol, de ce mal pernicieux qui ronge nos sociétés? Aujourd’hui, certains ivoiriens considèrent la lutte contre les Violences Basées sur le Genre, comme un effet de mode. Le combat acharné contre ce type de violences en particulier le viol, les laisse indifférent. Nous assistons effectivement depuis 2002, à une mutation de la société ivoirienne. La décennie de crise sociopolitique a vu naître un nouveau type d’ivoirien. Un ivoirien qui s’est mis à tout banaliser, jusqu’à banaliser la mort. La Côte d’Ivoire fait face à une expansion de la violence criminelle sous toutes ses formes : cybercriminalité, assassinat, viol pour ne citer que celles-là. 2003 a vu l’émergence d’un mouvement musical dénommé le « Coupédécalé ». Ce mouvement a été créé par la « Jet-set », un groupe de jeunes ivoiriens résidant en Europe. Le « Coupé-décalé » rimait avec la dépravation des moeurs. En effet, la majorité des concepts créés renvoyaient au sexe. Nous pouvons citer entre autres : le « Sexinini », la « Seximoulance », le « Bobaraba » ; le « Bobara fitini » ; le « Déshabillement » ; le «tchoucoutchoucou »; le « Cuitata » … Ces concepts étaient avant tout des pas de danse sensuels et très provocant. Le Coupé-décalé, c’était également un style vestimentaire et un langage particulièrement grossier : le « choquer pour plaire ». Le constat qui s’en suit est que le sexe est désormais un objet de divertissement, de rigolade si bien que, le viol apparaît à côté de l’explosion de la criminalité en Côte d’Ivoire, comme un délit mineur. La lutte contre la criminalité engagée par l’Etat ivoirien, devra nécessairement passer par la rééducation de la population.

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