Agriculture urbaine à Parakou : état des lieux et perspectives d’amélioration de l’utilisation des déchets organiques

Date

2015-12

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Université d’Abomey‐Calavi, BJ

Abstract

A l’instar des autres grands centres urbains, la ville de Parakou est sujette à une croissance démographique et doit relever entre autres deux grands défis à savoir la sécurité alimentaire et la gestion durable des déchets. La présente thèse a été consacrée à la recherche sur l’agriculture urbaine à Parakou dans une perspective d’améliorer l’utilisation des déchets organiques en vue d’accroître durablement la production agricole et de réduire le risque d’insécurité alimentaire au niveau des populations. L’approche méthodologique s’est appuyée sur une série d’enquêtes menées auprès de 180 principaux acteurs intervenant dans l’activité agricole urbaine. La quantification et l’essai de décomposition expérimental des déchets organiques de la ville de Parakou ont été étudiés sur la base de collectes et de pesées des déchets organiques pendant 91 jours après passage à l’étuve jusqu’à poids constant (60° C pendant 72 heures). Les travaux de décomposition des déchets est faite par perte pondérale de 150 g de chaque type de fragments de déchets organiques suivant le dispositif de bloc aléatoire complet à un traitement répété 12 fois. Les essais sur la recherche comparative de fertilisation des cultures tests (laitue, haricot vert et maïs) avec de l’engrais composite organo-minéral, ont été réalisés selon un dispositif en Bloc Aléatoire Complet à huit traitements répétés 3 fois. Les résultats ont montré que l’agriculture a été rentable dans la ville de Parakou et a fait intervenir plusieurs acteurs notamment les jeunes déscolarisés. Les dix sites de maraîchage s’étaient situés, soit au bord des plans d’eau, soit au niveau des drains naturels d’eaux pluviales de la ville. La production annuelle sur ces espaces maraîchers a été d’environ 10 966,49 t/ha pour certaines spéculations principales. Cette production a été intensive avec l’utilisation très remarquable des engrais chimiques. L’application des engrais (organique et minéral) a engendré un coût qui s’élève à 53,71 % des dépenses. Le revenu mensuel (net) du maraîcher a été en moyenne de 172 621 F CFA. La production maraîchère a été en moyenne 17 fois plus importante que celle des légumineuses. Avec le 1/5 de la superficie emblavée pour les céréales, les produits maraîchers ont été environ deux fois plus importants en tonnage que les céréales. Environ 490 tonnes de déchets organiques en poids sec ont été produits annuellement dans la ville de Parakou constitués à 84 % de végétaux, 12 % d’aliments cuits et 4 % d’ordures animales. Les ordures végétales se sont décomposées plus vite (81,8 %) que les ordures d’aliments cuits (78,4 %) qui se sont décomposées plus vite que les ordures animales (32,5 %) après 12 semaines d’essai expérimental. S’agissant du processus de décomposition des éléments minéraux et de minéralomasse contenus dans les déchets organiques, les résultats ont révélé que les ordures animales ont les plus fortes teneurs en calcium (29,98 % de la matière sèche), en azote (5,73 % de la matière sèche), en sodium (2,2 % de la matière sèche), en magnésium (1,03 % de la matière sèche) et en phosphore (0,85 % de la matière sèche) que les ordures végétales. Le fer a été l’oligoélément le plus abondant (6430 mg/kg de la matière sèche). L’application des différents engrais organiques a affecté très significativement les rendements des différents paramètres des cultures tests (P < 0,001). Les producteurs urbains de légume ont pu améliorer leurs revenus et contribuer à la sécurité alimentaire avec la meilleure utilisation des déchets urbains recyclés comme engrais organiques.

Description

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Keywords

PARAKOU, AGRICULTURE URBAINE, ORDURES ORGANIQUES, VALORISATION, SECURITE ALIMENTAIRE, BENTLEY FELLOWSHIP

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