Touche pas à ma terre, c’est ma vie !

Date

2015

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Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN)

Abstract

Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants1. Cette conception de la relation de l’Homme à la terre est encore plus prégnante dans les traditions africaines où « la terre appartient à une grande famille, dont beaucoup de membres sont morts, quelques-uns sont vivants et dont le plus grand nombre est encore à naître»2. Dans la culture africaine, en effet, la terre constitue le ciment de la spiritualité des peuples. Elle est le gage de leur existence. Elle fait partie du patrimoine incessible et inaliénable des communautés. Elle est intrinsèquement liée à leurs modes de vie, à leurs pratiques séculaires et à leur histoire. Elle porte en elle la promesse de leur avenir. Ainsi, la terre ne se vend pas. La terre est sacrée. Les représentations multidimensionnelles que les sociétés traditionnelles se font de la terre ont conduit à une certaine sublimation de ce bien précieux. La terre, et la nature elle-même, sont restées depuis la nuit des temps, l’objet de tous les soins possibles pour le bonheur de ces sociétés. Elles ont d’ailleurs développé une somme incommensurable de savoirs et de savoir-faire reconnus aujourd’hui par la communauté scientifique. Le phénomène d’acquisition massive des terres a pris, ces dernières années, une ampleur effrayante. La gravité du phénomène a également contribué à aviver le débat sur les enjeux du foncier, tant au niveau international que national. Il aura ainsi suscité une abondante littérature3. D’ailleurs, les chiffres mis en évidence par ces études diffèrent d’une institution à une autre. Dans l’espace francophone, les études menées jusqu’ici sont parcellaires. C’est pour apporter un complément de réponse aux préoccupations sur l’ampleur et l’impact du phénomène, et sur le jeu des acteurs et les mécanismes que sous-tendent le phénomène dans l’espace francophone et lusophone ouest-africain, que la (COPAGEN), avec ses partenaires Inter Pares et le REDTAC, ont entrepris cette recherche participative dont les résultats sont publiés dans ce document.

Description

Ce document est complété par un film documentaire intitulé « La Fièvre verte » que vous pouvez visionner sur Internet en copiant le lien ci-dessous : https://interpares.ca/fr/resource/documentaire-la-fi%C3%A8vre-verte

Keywords

AFRIQUE AU SUD DU SAHARA, CONCENTRATION FONCIERE, ACQUISITION DE TERRES, SECURITE ALIMENTAIRE, POSSESSION FONCIERE, DROITS FONCIER, GOUVERNANCE, RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISES, EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES, INVESTISSEMENTS ETRANGERS, UTILISATION DU SOL, INVENTAIRES, RESEAUX DE RECHERCHE, DROIT AU CONTROLE DES RESSOURCES NATURELLES, COTE D'IVOIRE, GUINEE, GUINEE-BISSAU

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