Mondialisation et inégalités de genre chez les populations des états membres de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) : document de travail; rapport de recherche

Date

2008

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Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG), Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Dakar, SN

Abstract

La revue des travaux portant sur la mondialisation est révélatrice d’une place marginale accordée au genre dans l’analyse des inégalités. Forte de ce constat, cette recherche est une tentative de vérification de la thèse néo-libérale selon laquelle la mondialisation actuelle favorise l’égalité des rapports sociaux de genre. Après avoir apprécié, à travers une analyse descriptive, la dynamique des rapports entre les femmes et les hommes de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), des points de vue de l’accès à l’éducation et à la santé, de l’accès aux ressources productives et aux revenus et de l’accès au pouvoir d’action, il est empiriquement vérifié que la mondialisation est un phénomène qui accentue, qui maintient ou qui réduit les inégalités des rapports sociaux des sexes chez les populations des États membres de l’union. L’Indice de la Condition de la Femme (ICF) proposé par la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique est choisi pour capturer les inégalités de genre. Sur la base de l’observation des tendances évolutives des variables indicatrices de la mondialisation et de l’effectivité de l’Union Douanière, l’année 2000 sert de repère à l’analyse comparative. L’ICF est la variable endogène du modèle estimé. Le vecteur des variables d’ouverture se structure autour des trois piliers de la mondialisation que sont la libéralisation des échanges commerciaux, la délocalisation des firmes multinationales et la libéralisation financière. Le Produit Intérieur Brut par habitant et les dépenses publiques d’éducation sont les composantes du vecteur des variables de contrôle. // En conclusion, l’analyse descriptive est révélatrice d’une légère amélioration des conditions d’existence des populations féminines par rapport aux populations masculines, dans le temps. L’observation des rubriques et des composantes permet d’inscrire cette modeste performance à l’actif des meilleures chances pour les femmes d’être éduquées, de jouir d’une bonne santé et d’accéder aux instances de prise de décision politique. Sur la base de ce qui précède, en vue de vérifier si parallèlement à d’autres facteurs intégrés dans le modèle, la mondialisation peut également contribuer à expliquer la sensible réduction du fossé des rapports sociaux de genre observée chez les populations de l’Union, l’analyse économétrique démontre que la libéralisation favorise l’égalité des sexes à travers l’ouverture commerciale et l’ouverture aux investissements directs à l’étranger. En revanche, l’ouverture aux investissements en portefeuille, bancaires, etc. contribue à aggraver les inégalités. Toutefois, la valeur et le signe du paramètre estimé du vecteur des variables indicatrices de l’ouverture permettent de conclure que la mondialisation contribue à favoriser l’égalité de genre chez les populations des États membres de l’UEMOA.

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Keywords

MONDIALISATION, IMPLICATIONS ECONOMIQUES, IMPLICATIONS SOCIALES, CONDITION DE LA FEMME, EGALITE DES SEXES, AFRIQUE DE L'OUEST

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